
Gaborone, Botswana, octobre 2024 – Le PNUD, en collaboration avec le Secrétariat de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et l’Union africaine, a lancé avec succès le Sceau de l’égalité des genres pour les institutions publiques. Le lancement a eu lieu à la suite d’une formation de trois jours, du 14 au 16 octobre, à Gaborone, au Botswana, réunissant 39 membres du Comité pour l’égalité des sexes de la SADC et des points focaux pour l’égalité des sexes. L’objectif était de renforcer leurs capacités et leurs connaissances sur la mise en œuvre du Sceau de l’égalité des genres pour les institutions publiques et d’intégrer les normes d’égalité des sexes dans les politiques, les structures et les pratiques organisationnelles.
Le Sceau de l’égalité des genres pour les institutions publiques est un programme de certification qui soutient et reconnaît les efforts des institutions publiques pour atteindre l’égalité entre les femmes et les hommes dans le cadre de l’Agenda 2030. Le Sceau repose sur un processus global d’amélioration et de transformation des principaux aspects internes et externes de l’architecture institutionnelle. En tant que tel, la formation a fourni aux participants des compétences pratiques et des connaissances essentielles pour défendre et mettre en œuvre le Sceau au sein du Secrétariat de la SADC. En outre, la formation a permis aux participants d’acquérir une compréhension approfondie des critères de référence du Sceau dans les dimensions clés qui sont essentielles à la réalisation de l’égalité entre les hommes et les femmes.
Le PNUD soutient la SADC dans la promotion d’un environnement de travail plus inclusif et dans la garantie que les politiques du secteur public sont de plus en plus sensibles au genre. Dans le cadre de cette initiative, la formation a présenté aux participants la méthodologie d’auto-évaluation du Sceau de l’égalité des genres pour les institutions publiques, ce qui leur a permis d’établir une base de référence pour les pratiques de la SADC en matière d’égalité des sexes et de progresser vers la mise en œuvre du Sceau de l’égalité des genres.
S’exprimant sur l’importance de la question du genre, S.E. Elias M. Magosi, secrétaire exécutif de la SADC, a souligné que « le genre est une question transversale. Nous ne pouvons rien faire dans le cadre de nos programmes sans intégrer la dimension de genre, et je pense que le Sceau du genre sera essentiel pour consolider ce point. »
Renforçant ce sentiment, Mme Prudence Ngwenya, directrice de la Direction des femmes, du genre et de la jeunesse à la Commission de l’Union africaine, a rappelé que le lancement et la formation ne visaient pas seulement à répondre aux exigences de certification, mais à créer un changement durable et significatif dans la vie des femmes et des filles, des hommes et des garçons dans la région de la SADC. « La Commission de l’Union africaine, par l’intermédiaire de la Direction des femmes, du genre et de la jeunesse, reste déterminée à soutenir la SADC et ses États membres dans la réalisation de ces objectifs », a-t-elle ajouté.
Noni Maabune, directrice des opérations au Centre de services régional du PNUD, s’exprimant au nom du directeur Matthias Z. Naab, a souligné l’impact transformateur du Sceau de l’égalité des genres. Elle a noté que le PNUD est « convaincu que le Sceau permettra à la SADC et à ses États membres de relever les défis institutionnels et de lutter contre les inégalités, notamment les disparités entre les sexes sur le lieu de travail, le harcèlement sexuel, les politiques aveugles au genre et les investissements limités en matière d’égalité entre les sexes ». En mettant en œuvre le Sceau, elle a réaffirmé qu’« en renforçant la responsabilité et en conduisant un changement systémique au sein du secrétariat de la SADC, cette initiative jette les bases pour obtenir des résultats significatifs en matière de genre dans l’ensemble de la région ».
Cette initiative devrait renforcer la capacité de la SADC à respecter les engagements régionaux et internationaux en matière d’égalité des sexes, comme l’a reconnu Tsitsi Fungurani, responsable principale du développement au sein du gouvernement du Canada. Elle a souligné que le Sceau du genre « peut nous aider à progresser vers la réalisation de l’ODD 5 (égalité des sexes), de l’ODD 8 (promouvoir une croissance économique soutenue, inclusive et durable, le plein emploi productif et un travail décent pour tous) et de l’Agenda 2063 de l’UA de manière tangible et mesurable ».
À la suite de cette formation et de ce lancement, la SADC entreprendra une évaluation complète et mettra en œuvre un plan d’action pour l’amélioration, jetant ainsi les bases du processus de certification du Sceau de l’égalité des genres pour les institutions publiques.